Lorsque Victor Bosch l’a rencontré la première fois, c’était rue Saint Exupéry, à Lyon, en face de la maison natale de l’écrivain. Ce genre de coïncidence ne s'invente pas. Pur, pâle et simple, comme une aquarelle du livre, son visage évoque une certaine idée de l’innocence.

À 13 ans et demi (il est né le 2 novembre 1988), Jeff a été le Petit Prince. Alors élève de cinquième, plutôt littéraire, il bénéficie d'horaires aménagés pour chanter chaque après-midi au sein de la maîtrise de Saint-Jean, où il est soliste. "On a fait des tournées en Russie, en Italie, au Japon. On a même visité le stade de la prochaine coupe du monde de football !".Jeff reste un jeune garçon de son âge, sportif et gourmand. " Il faut que j'arrête le skate à cause des risques d'accident, mais cela me manquera moins que si je devais arrêter le football ou le tennis. Et puis je préfère me consacrer à la musique. Sinon, j'aime bien faire la cuisine, surtout la pâtisserie".

Son premier déclic musical a été le violon, puis il s’est intéressé au piano, qu'il pratique encore aujourd'hui. "J'ai acheté la partition du Coup de soleil pour apprendre à la jouer. J'aime la chanson française comme Richard Cocciante, Johnny Hallyday, Jean-Jacques Goldman, Garou, Hélène Ségara"

Ce petit personnage, si lunaire et lucide à la fois, a été repéré par Françoise Falck lors d'un concert de sa maîtrise. "Faire un casting d'enfants est plus difficile qu'un casting d'adultes. Il faut prendre en compte les capacités artistiques, la maturité de l'enfant et celle des parents, parfois. En plus, il ne s'agit pas que de chanter, mais également de jouer la comédie".Jeff avoue qu'il était assez impressionné de sa première rencontre avec Richard Cocciante. "En tout cas, je me souviendrai toujours des yeux de Richard quand il a ouvert la porte".